Le mercredi 22 juin dernier, La 27e Région tenait son Assemblée Générale annuelle. Au programme : un bilan de l’année 2015 sous forme de stands, un débat mouvant, la présentation du projet d’activité et du budget 2016, et enfin l’élection d’un tout nouveau Conseil d’Administration, première brique d’une évolution de la gouvernance de l’association.
Le bilan de l’activité 2015
La première partie de l’Assemblée Générale nous a permis de présenter le bilan de l’année 2015 sous forme de « stands » présentant les grands chantiers de l’année passée, animés par les différents membres de l’équipe salariée. La trentaine d’invités de l’Assemblée Générale a ainsi pu découvrir les deux projets d’édition de l’année passée – Chantiers Ouverts au public et Les Villages du Futur ; la résidence à la Mairie du 19e ; la résidence à l’Hôpital Nord de Marseille Métropole ; les deux premiers épisodes de notre programme de prospective de l’administration « Les Eclaireurs » sur l’évaluation et sur le « métier » d’élu ; et enfin la preuve du concept de Superpublic après son inauguration en novembre 2014. Vous pouvez par ailleurs retrouver ici notre rapport d’activités 2015, pour en savoir plus.
Un débat mouvant pour libérer la parole
Avant de nous asseoir pour passer aux présentations plus classiques, nous avons proposé un débat mouvant pour échanger sur deux questions clivantes qui font écho aux questions qui se posent actuellement dans le développement de La 27e Région
« S’institutionnaliser, c’est se trahir » : peut-on s’institutionnaliser tout en gardant intact l’état d’esprit des débuts ? Si s’institutionnaliser peut être nécessaire pour augmenter son impact, cela peut également dévoyer le projet associatif initial… Enfin, s’institutionnaliser, c’est aussi accepter de laisser la place à de nouveaux acteurs émergents et au potentiel plus disruptif.
« L’innovation publique, c’est un projet politique » : actuellement, l’innovation publique n’est pas réellement portée politiquement. L’innovation publique, c’est aussi un mot valise très à la mode, repris par différents acteurs et associé à des valeurs disparates, auxquelles nous n’adhérons pas toujours. Enfin, si l’innovation publique telle que nous l’entendons à La 27e Région n’est pas encore réellement un projet politique, nous nous accordons à dire qu’elle devrait l’être, notamment pour éviter l’effet « boîte à outil » neutre et lisse et porter en germe une véritable transformation.
Projet d’activité et budget 2016
Conformément à la feuille de route que nous avions présentée en novembre dernier, 2016 sera placée sous le signe de La Transfo, ce projet d’un an et demi visant à aider les collectivités à tester, prototyper puis institutionnaliser leur fonction « innovation ». Bien entendu, d’autres projets sont « dans les cartons » : les suites de Superpublic, avec le projet d’un nouveau lieu qui regrouperait notamment les communautés de l’innovation publique et de l’innovation démocratique, la poursuite de notre programme de prospective de l’administration…
Côté budget, si l’année 2015 nous a permis de consolider des fonds propres, l’année 2016 se pose en vrai défi, nous poussant à repenser notre modèle économique et notamment la place accordée à nos grands partenaires. Nous avons ainsi décidé de créer un « cercle des financeurs » afin de leur permettre d’être plus impliqués dans nos réflexions stratégiques.
Vers une gouvernance collégiale
Enfin, la dernière partie de notre Assemblée Générale a été consacrée à l’élection d’un nouveau Conseil d’Administration se voulant collégial et représentatif de la diversité de notre écosystème, tant du côté de nos partenaires publics que des professionnels et des « complices » évoluant autour de nous. Ainsi, en termes d’institutions, la ville de Mulhouse, la ville de Nantes/Nantes Métropole et la Mairie de Paris sont représentées. Du côté des personnes physiques, notre nouveau Conseil d’Administration regroupe à la fois un designer issus de notre communauté et co-fondateur de La 27e Région (Romain Thévenet), un militant des Communs (Pierre Trendel), des représentants actifs de l’innovation démocratique et des civic tech (Loïc Blondiaux, Armel Le Coz et Clémence Pene), une haut-fonctionnaire (Sandra Desmettre), une chercheuse en gestion qui participe à un projet de recherche sur les nouvelles formes d’innovation publique (Frédérique Pallez) et bien sûr, nos complices de la première heure, déjà présents dans l’ancien Conseil d’Administration (Christian Paul, Marjorie Jouen, Olivier Jouan, Jean-Marie Bergère et Daniel Kaplan). Communication et visibilité, modèle économique, gouvernance… Autant de sujets de fond qui seront abordés lors des trois réunions annuelles du CA, dont la première aura lieu en octobre.
Et en bonus pour l’été, quelques conseils de lectures des participants à l’AG :
Retour à Reims de Didier Eribon, L’individu Ingouvernable de Roland Gori, Reconquérir les rues de Nicolas Soulier, La démocratie aux champs de Joëlle Zask, Les mythologies économiques d’Eloi Laurent, et toute la collection Raconter la vie dirigée par Pierre Rosanvallon.