Dramatiquement mise en exergue ces dernières années par la multiplication de méga-feux estivaux, les mouvements citoyens contre les coupes rases ou la récurrence de conflits d’usage, la nécessité de mieux valoriser et préserver les forêts apparaît comme une nécessité écologique mais aussi culturelle, sociale, démocratique.
Comment gérer les forêts de manière plus collective pour mieux les préserver ? L’ambition d’adopter de nouvelles pratiques de gestion forestière se confronte sur le terrain à la difficulté à élargir le spectre des acteurs mobilisés, au contexte d’urgence et de transformation rapide des forêts, à la somme d’intérêts privés qu’elles convoquent, aux contradictions de logiques d’acteurs économiques ou militants, etc. Si la gestion « multifonctionnelle » des forêts est en France un objectif partagé et établi par le code forestier, l’idée est complexe à traduire dans la réalité. Tronc commun a pour ambition d’explorer de nouveaux modes et instances de gestion des forêts permettant d’impliquer de manière plus systémique la diversité des parties prenantes.