Depuis une dizaine d’années, des formes d’innovation publique, plus agiles, centrées sur les usages et laissant une place à l’essai-erreur et à l’expérimentation, ont émergé dans le secteur public, en France et partout dans le monde. Elles proposent des alternatives à la fabrique actuelle de l’action publique, et cherchent à remettre les acteurs concernés, de l’agent jusqu’au citoyen en passant par l’élu, au centre de la réflexion. Mais leur devenir est encore incertain, et avec l’injonction croissante à l’innovation, ces approches se retrouvent parfois vidées de leur substance ou transformées en méthodologies prêtes à l’emploi. Pour qu’elles s’inscrivent durablement dans les modes d’action et de gestion du secteur public, au delà de la mode passagère, il est aujourd’hui devenu nécessaire de répondre à plusieurs questions :
- Dans quelle généalogie l’évaluation des formes d’innovation publique s’inscrit-elle ?
- Quel type d’impacts ces nouvelles formes d’innovation publique produisent-elles sur le secteur public, avec quelle ampleur ? En quoi ces impacts sont-ils spécifiques par rapport à d’autres formes d’intervention ? En quoi ces démarches pourraient-elles incarner une rupture avec les modes de gestion en vigueur dans les organisations publiques ?
- Quels seraient les méthodes et indicateurs pertinents pour rendre compte de ces formes d’innovation publiques, complexes et plurielles ?
- Faut-il réinterroger les modes d’évaluation de l’action publique ? Quelle place pour l’expérimentation, la co-construction et l’apprentissage continu dans la conception de ces évaluations ?
En juin dernier, nous avions commencé à aborder plusieurs de ces questions (et identifié en passant quelques controverses, car on ne se refait pas !) lors d’un séminaire de travail à Superpublic.
On aimerait maintenant passer à la vitesse supérieure en accueillant un doctorant en Cifre au sein de la 27e Région à partir de l’automne 2019 pour creuser la question avec son regard de chercheur. Une manière aussi de consolider nos liens avec le monde de la recherche, dans la poursuite du projet de recherche ANR FIP-Explo dont nous avons été partenaires de 2014 à 2017.
Pour prendre connaissance de l’offre et candidater, rendez-vous sur la plateforme 1000 doctorants pour les territoires !
