Demos : enfant terrible de l’innovation sociale (2/2)

Posted on 24 mai 2008 par Stéphane Vincent

Retour sur l’intervention très riche de Catherine Fieschi, directrice du think-tank britannique DEMOS le 23 mai à la Cantine. Invitée par la 27e Région et la Fing, Catherine Fieschi, en toute simplicité et avec enthousiasme, a partagé 15 ans d’expérience dans l’innovation sociale et le secteur public avec un public constitué de représentants de Régions, d’étudiants en design, d’acteurs de l’innovation sociale et de chercheurs.

Sans contourner ces questions, pour autant la discussion ne s’est réduite ni à un procès du libéralisme à l’anglo-saxonne, ni à une critique en règle des excès de l’assistanat : au fil de la discussion, chacun s’est retrouvé autour de l’urgence d’une plus grande co-production du service public avec les usagers, sous peine d’assister à un divorce difficilement réversible. « Du guichet de l’administration jusqu’au rendez-vous avec le médecin, les politiques doivent comprendre que la plus anecdotique de nos relations avec le service public revêt un caractère politique », résume Catherine Fieschi, qui ajoute : « Toutes les collectivités et administrations devraient s’offrir leur laboratoire de l’innovation », citant en exemple l’unité Innovation du ministère de l’Education britannique, passé de 2 à 12 personnes en quelques années, ou la création -certes difficile- d’une cellule de design des services au sein du Comté du Kent.

Pour les absents, trois extraits : les coulisses de l’exercice de prospective Glasgow 2020, les enseignements du rapport « The talking Cure » sur la relation totalement transformée entre le patient et le professionnel de la santé, et un bilan passionnant sur l’expérience des budgets individuels, dont les enseignements avaient inspiré Charles Leadbeater dans « Public Services 2.0 »

DEMOS UK (1) : Glasgow 2020, un exercice d’imaginaire collectif

DEMOS UK (2) : la transformation du dialogue entre professionnels et usagers

DEMOS UK (3) : l’expérience des budgets individuels – vers un service public 3.0 ?